En France, l’engagement associatif des étudiants est sous-valorisé, on a tendance à minimiser l’implication et les responsabilités des élèves, on accorde peu de crédit à leur travail. Contrairement aux Etats-Unis ou l’Allemagne qui encouragent leurs étudiants à employer leur temps libre à ce type d’activités, ici on les considère comme des passe-temps.

      En effet, la prise de conscience progressive de l’impact positif de l’engagement des étudiants dans différentes associations se constate dès leur entrée dans le monde professionnel. De nombreux recruteurs témoignent qu’une expérience associative peut très bien compenser un manque d’expérience professionnelle, voire le surpasser en matière d’autonomie et de responsabilités confiées aux jeunes.

       Le fait d’intégrer une association étudiante permet de mettre en pratique les connaissances théoriques enseignées à l’Université tout en développant les compétences personnelles et professionnelles qui seront utiles dans la réalisation de stages, de jobs étudiants et plus tard dans la carrière professionnelle.

       Le principal atout de ces associations est l’apprentissage en équipe, il n’y a pas de pression hiérarchique entre les élèves qui apprennent et travaillent ensemble. L’entraide leur permet à la fois d’être enseignant et élève, en échangeant leurs connaissances et savoir-faire, afin de mener à bien leurs missions respectives. Cela leur permet également de gagner en assurance, ce qui les libère de la pression de l’échec liée à une première expérience en entreprise.

       Les tâches confiées aux membres d’une association sont souvent similaires à celles des employés d’une entreprise : la gestion de projets, l’organisation d’événements, l’encadrement de bénévoles, la tenue des comptes… Et cela demande donc les mêmes compétences que celles recherchées par les recruteurs : capacité à travailler en équipe, à savoir pitcher son association, à respecter un budget et des délais fixés à l’avance…

          En cela, on peut aisément comprendre pourquoi le fait d’ajouter à son CV une case “expériences associatives” peut faire toute la différence et permettre de se démarquer face à des dizaines d’autres candidats. 

         On constate donc que le temps et l’investissement personnel nécessaires dans ce type d’engagement méritent d’être reconnus et encouragés par le corps universitaire comme par les entreprises, afin de permettre à un maximum d’étudiants d’intégrer une association pour y développer leurs compétences et enrichir leur CV.

MOMA Junior Conseil Junior Entreprise de Montpellier Management

Article rédigé par Mélodie Boudé, Responsable communication MJC